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Date: juin 2001 | Source: Christian FINEL | Paru dans le Bélouga 36
   
Haut de page Une sortie technique vue par un encadrant

   

Sortie technique niveau 2 à Roussay RetourHaut de page

ChristianNous comptions 25 prétendants au mois d'octobre et par un curieux phénomène de dissolution (Henri) nous en retrouvames 10 sur les bords de la mare.

" Qui vient encadrer à Roussay les 5 et 6 mai ? " demanda le GO des niveaux 2 au mois de février. Nous étions plusieurs à nous proposer, ravis de partir faire trempette un week-end de mai et d'éviter la pose du papier peint pourtant prévu par maman il y a un mois.
Bref nous voilà donc embarqués dans le mini bus avec 350 kg de matériels divers accrochés (pas le matériel, la remorque) à l'arrière de notre coursier.
L'ancien, qui n'a plus besoin de ses huit heures de sommeil quotidien, charge le matériel avec tous les petits canards et s'assoit dans le poste de pilotage à 6h00 du matin, direction la province pour charger l'autre ancien accompagné de son inséparable zezette.
Bien entendu comme à son habitude, le réveil ayant été mal réglé, quand notre rallyman arrive les deux derniers sont encore en pyjama.
Pas de problème, notre pilote en profite pour essayer de faire demi-tour à l'ensemble roulant.
" Pu...... ils ne pourraient pas habiter ailleurs qu'au fond d'un cul de sac, j'arrive même pas à faire tourner la remorque ". Une demi-heure après tout est rentré dans l'ordre et nos deux retardataires sont dans le camion.
Voyage sans histoire et arrivée triomphale près de la mare, ou le reste de l'équipe nous attend depuis près d'une heure.
Les visages sont souriants même s'ils manquent de sommeil.
Distribution du matériel, quelques conseils de lestage prodigués ça et là, préparation des feuilles de palanquée(la première est déjà établi depuis quelques jours), notre vénéré Président l'œil(glauque) rivé sur son viseur immortalise les préparatifs, nous sommes enfin prêt à nous immerger dans le lagon bleu.
Plongée de réadaptation comme le veut la coutume, nous pénétrons dans l'eau et là......mon dieu qu'elle est vivifiante, les deux anciens sourient et précisent (à ceux qui ne l'ont pas remarqué) que l'eau est fraîche et qu'il vaut mieux y rentrer doucement et se mouiller le visage.
Nos irréductibles futurs (peut-être) niveaux 2 grimacent un peu sous la morsure du froid mais pénètrent dans le milieu aquatique.
Petite ballade dans la zone des 20 mètres, un vidage de masque rapidement effectué, quelques signes de notre code de communication, et nous continuons notre promenade en direction d'un mini bus immergé.
Quinze minutes plus tard les deux irréductibles qui m'accompagnent, Adrien et Frédéric, ne donnant ni signe de fatigue, ni de froid, j'indique à Adrien le signe de diriger la remontée et, sans l'aide d'aucun instrument, nous remontons vers la surface à vitesse contrôlée en nous guidant sur les petites bulles de nos détendeurs.
Nos deux irréductibles futés comme des renards remontent mystérieusement à la même vitesse que moi ? ils sont vraiment bon, à moins que........., j'accélère un peu pour voir, c'est curieux ils ne me décollent pas, je ralentis....même phénomène. j'ai deux rémoras collés à mes palmes jusqu'à la surface.
Ensuite je demande à Adrien de nous ramener vers la berge.
J'avais effectué une boucle en partant du bus pour ramener tout le monde en direction de la rive. Adrien étant désigné comme guide pour le retour commence son trajet dans la bonne direction, arrivant près du bord (abrupt) il continue tranquillement à gauche en laissant la falaise main droite.
Nous voilà parti pour un tour complet de la mare(nous avons de la chance elle est circulaire), que nenni mon jeune ami ! tel un chien de garde, je me rapproche et lui conseil de remonter le long de la falaise ; conscient de l'importance de son vénérable encadrant il obtempère et remonte le long de la dite falaise, là nous trouvons un petit plateau derrière lequel se cache une deuxième falaise, bigre ça se complique !
Nous continuons notre chemin et arrivons dans une zone d'eau peu profonde et trouble, notre guide un peu perdu se place à ma hauteur et nous revenons tranquillement vers notre rampe de départ.
Après un rapide debriefing, Adrien m'avoue qu'il s'est senti perdu lorsque nous sommes passés sous un gros collecteur en acier qui n'était pas là pendant notre trajet aller.
L'aurait-on installé pendant notre plongée, les bougres ! ils font tout pour nous embêter.
Mais Adrien tu n'as pas remarqué l'éboulis que nous avons suivi pour descendre vers le bus, celui là même que nous avons croisé lors de notre retour.
Si, si bien sur que je l'ai remarqué l'éboulis, mais je l'ai vu dans un sens différent et d'abord qu'est-ce que c'est un éboulis, il y a des cailloux partout.

Après cette entrée en matière nous nous déséquipons et nous nous dirigeons vers le restaurant, non sans avoir réchauffé notre organisme avec des boissons dépassant largement 20°.

Après le repas nous prenons possession de nos mobile homes et pouvons enfin poser nos affaires civiles. D'étranges couples se forment, un des encadrants(celui qui baisse la tête quand il rentre dans la caravane) se débrouille pour occuper sa chambre avec une jeune fille, elle est si jeune qu'elle pourrait être sa fille.

Nous repartons donc sur le bord de la mare pour de nouvelles aventures techniques. Cette fois on ne rigole plus, établissement de la feuille de palanquée, c'est pas simple : on demande à zezette de dire un chiffre de 1 à 10 et l'heureux ou l'heureuse élue est collé d'office avec l'ancien, pas le deuxième, le premier celui qui a des cheveux blancs(il a du se faire une frayeur en emmenant des plongeurs), et ainsi de suite jusqu'à ce que tout les encadrants même les plus jeunes aient à peu près le même nombre d'irréductible.

Programme de l'après-midi : recapelage surface, descente à 20 mètres verticale, stabilisation ,signe je n'ai plus d'air, remontée à deux sur un embout, arrêt à 3 mètres, redescente et remontée bouée individuelle.
Le sort a désigné Sophie et de nouveau Frédéric avec moi. Nous nous mettons à l'eau du ponton(il n'y a pas de bateau mais il y a un ponton), les tubas sont en bouches et les deux irréductibles s'assoient (comme à la piscine) dans leur gilet. C'est Sophie qui s'y colle, se sera elle la chef de toute la plongée, Frédéric suivra il a d'autres challenges à relever, mais ça c'est une autre histoire.
Sophie part la première vers le fond, je la suis.......pas longtemps, elle part, tel le derviche tourneur, dans une vrille subaquatico descendante que j'en attrape le tournis. Bon il faut calmer le jeu sinon c'est moi qui vais être déchiré à 20 mètres.
Je reste au-dessus des bulles et je descend vertical avec FM. Arrivé au fond SM nous apercevant me fait le signe OK, c'est bien elle n'est pas chavirée par sa descente, c'est déjà ça.
La stabilisation s'effectue correctement et nous pouvons commencer la piste aux étoiles.
Signe je n'ai plus d'air et miss m'assiste, à savoir elle me passe son détendeur et me fait signe que nous remontons. C'est dommage parce que pendant ce laps de temps on perd 2 mètres.
Imaginez que l'on vous indique (au fond) " il n'y a pas de problème on remonte ensemble je t'assiste " et que vous vous aperceviez que l'on descend ! c'est rassurant.
Bref, nous attaquons enfin notre remontée, il faut gérer son gilet, le gilet de ce débile qui n'a que des problèmes (pourtant il paraît qu'il est moniteur) et nous voilà parti vers la surface..........enfin, théoriquement.
Dans la zone des 12 mètres on s'arrête (pour vérifier que l'on ne remonte pas trop vite) j'attend le détendeur salvateur qui me permettra de ne pas mourir asphyxié, il ne vient pas tout de suite, il y a des problème de purge à régler. Je patiente un moment et curieusement je sens mes oreilles qui me réclament un équilibrage, que se passe-t-il ? vérifiant mon profondimètre je constate que nous descendons vers le point d'ou nous sommes partis ! dommage.
Se reprenant Sophie réamorce la remontée vers la surface, nous ferons quelques arrêts en cours de route avec une perte d'altitude, mais rien de dramatique.
Nous arrivons vers le palier de 3 mètres " Sophie ma petite, n'appuie pas sur le gonflage de la bouée parce que le palier nous le ferons avec les corbeaux " je le vois passer à regret (pas le corbeau, le palier) et nous arrivons en surface, c'est bête. Explication, redescente et nous attaquons le point fort de cet après-midi, la remontée bouée. Mais çà c'est une autre histoire...........

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